SNCASO SO-94 – SO-95

 

 

 

 

 

 

Le programme du SO-90, prototype des SO-94 et SO-95, commence au début des années 1940, sous la direction de Maurice Hurel (le futur constructeur du Hurel-Dubois).
Sous l’Occupation, le programme se poursuit, avec l’accord de la commission d’armistice, sous réserve qu’aucun essai en vol ne soit effectué, afin d’empêcher d’éventuelles évasions. Les essais de roulage se déroulent sur l’aérodrome de Cannes-Mandelieu. Cependant, le 16 août 1943, le commandant Maurice Hurel brave cet interdit s’envolant pour un premier vol à haut risque avec huit passagers en direction de Philippeville (Algérie). L’appareil effectue quelques essais sur place avant de revenir en France le 16 décembre 1944. De cet appareil naît alors la version dérivée, SO-93, qui effectue son premier vol au Bourget aux mains de Fernand Lefebvre. Il ne fut produit qu’à un seul exemplaire. Celui-ci est emmené par bateau en Argentine, en vue d’un éventuel marché à l’exportation, bien que l’avion ne soit pas produit en série.
Le 27 juillet 1946, une démonstration est effectuée avec le pilote d’essais Fernand Lefèbvre aux cornmande accompagné du mécanicien navigant Georges Sixdenier.
Mais soudainement, en pleine évolution, l’une des ailes se détache de l’appareil entraînant l’équipage dans la mort.
Le SO-94, qui est également un appareil de développement, effectue son premier vol le 6 mai 1947
Il est alors en compétition avec le SNCAC NC701 Siebelet et le Dassault MD315 Flamant, pour un marché visant l’équipement de l’Armée de l’Air et la Marine Nationale, marché qu’il perdra au profit de ce dernier.
Le premier vol du prototype SO-95 dérivé des modèles SO-90, SO-93 et SO-94, eut lieu en juillet 1947. Conçu pour les lignes intérieures françaises, il fut employé en grand nombre (soixante exemplaires) dans les détachements de liaison et de transport léger de l’Aéronautique Navale. Cet appareil est construit à une soixantaine d’exemplaires, dont 45 pour l’aviation navale française. Les autres seront affectés à des utilisations de transport public. Deux appareils sont par ailleurs utilisés, à partir de 1950, par la compagnie aérienne indienne « Air Services », pour des liaisons Bombay-Banualore et Bombay-Delhi.
De nombreux SO-95 furent utilisés en liaison en AFN pendant une bonne partie de la guerre.
Conception : Le SO-95 est un appareil bimoteur à ailes médianes tout en métal et dont le train d’atterrissage est escamotable. Les moteurs entraînent des hélices tri pales. Le SO-95 est un avion de transport léger et de liaison civile de conception française mais, refusé, il ne fut commandé que pour la Marine Nationale.
A noter également que les SO-95 commandés dès le départ pour la Marine devaient être équipés de crosse d’appontage pour leur utilisation sur porte-avions. C’est ce qui explique le retour au train d’atterrissage classique. Mais la France n’en avait pas l’utilité, et les crosses furent en général démontées.
Versions construites:
– SO-90: prototype doté de moteurs Béarn 6D-07 de 350 chevaux pouvant emporter 7 passagers. (1 proto + 25 exemplaires). Cette version fut retirée du service à cause du moteur en 1950.
– SO-93 : prototype doté de moteurs ArgusAs.411 de 440 chevaux pouvant emporter 10 passagers. (1 proto).
– SO-94 .-version de développement dotée de moteurs Renault 12SOO de 600 chevaux et train tricycle pouvant transporter 13 passagers. (1 proto+15 exemplaires).
– SO-95 : version de série, bimoteur à ailes moyennes et train classique escamo-table, construit tout en métal. Il pouvait emporter entre dix et treize passagers et deux hommes d’équipage. Il s’agissait d’un monoplan aile basse de construction entièrement métallique (45 exemplaires construits).
Utilisation:
Les S0-90 ne furent que peu utilisés, à cause de leurs moteurs Béarn mis au point pendant la guerre. Très fragiles, problémaliques d’approvisionnement, ils servirent principalement comme appareils d’essais.Les SO-94 et 95, équipés de moteur Renault 12 S, furent utilisés par la Marine, notamment au Maroc, pour la surveillance, la liaison, l’entraînement et même le remorquage de cible. La différence la plus visible entre le SO-94 et le SO-95 étail le train tricycle pour le 94 et classique pour le 95.
Quelques appareils de ces deux types furent modifiés « radar ».
Il faut également noter que certains de ces appareils furent prévus et essayés comme appareils civils, mais sans succès, le nombre de passagers étant trop faible pour que l’appareil soit rentable.
Les SO-95V version civile) étaient des « Corse ll ».
Jacques Moulin
NB : Un ouvrage étudie cette famille. C’est le numéro 245 du « Trait d’Union » de mai-juin 2009, écrit par Philippe Ricco et Jean-Pierre Dubois.
 
Caractéristiques du SO-95
Envergure :17,90 m Longueur:12,35m Hauteur :4,30 m Surface portante :36,60 Passagers:13 Masse à vide:4025kg Masse totale :5 605 kg Motorisation :2 Renault 12S-02-01 de 590 ch. Vitesse de croisière :350 km/h Autonomie :1 300 km

Caractéristiques du SO-94
Envergure:16,20m Longueur :12,35 m Hauteur :4,12 m Surface portante :32,60 m’ Passagers:10 Masse à vide :3 600kg ,Massse totale: 5430 à 6200l kg. Motorisation :12S-00 de 580 ch. Vitesse de croisière :390 km/h Autonomie :1 800 km .

 

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