Sikorsky H-19 /S-55

 

 

 

Le Sikorsky H-19, (également connu sous le nom de S-55) est un hélicoptère polyvalent utilisé par l’armée américaine, puis par l’armée française.
Conception et développement.
Le H-19 a réalisé son premier vol le 10 novembre 1949 et il est entré en opération en 1950. Plus de 1 000 hélicoptères de ce type ont été fabriqués par Sikorsky pour les Etats-Unis. Cinq cent cinquante autres ont été fabriqués sous licence par divers industriels : West-land Aircraft en Grande Bretagne, SNCASE (Société Nationa!e de Construction Aéronautique du Sud-Est) en France et Mitsubishi au Japon. Sur les cent trente-cinq exemplaires construits ou assemblés par la SNCASE, une cinquantaine de H-19D serviront en Algérie. Certains porteront la cocarde à l’hameçon de la 33F de l’Aéronavale, créée le 1er juin 1957. L’hélicoptère a été largement exporté, utilisé par de nombreux autres pays, dont la Grèce, Israël, le Chili, l’Afrique du Sud, le Danemark et la Turquie.
Historique d’exploitation
Les deux premiers H-19 (n° 824 et 838) arrivent en Algérie le 19 avril 1955. Ils rejoignent Sétif, où se crée le 29 avril, aux ordres du commandant Crespin, le GH2. Avec l’aide de Bel! 47G, ils vont assurer les missions de transport et d’évacuation au profit des unités terrestres. L’armée française fut la première au monde à expérimenter au combat, sous le feu de l’ennemi, l’emploi tactique de ces appareils pour le transport de combattants. Plus tard il sera également utilisé comme poste de commandement aérien, ou comme engin d’assaut et de manœuvres. L’Armée de l’Air française a utilisé le H-19 alias Sikorsky S-55, jusqu’en 1956. Il fut alors remplacé par des appareils plus modernes : les Piasecki H-21 et Sikorsky H-34.
Eléphant joyeux !
Premier hélicoptère moyen mis en service dans l’Armée de l’Air, l’Aéronavale et l’ALAT dès 1952, le S-55 fut le « sauveur » des blessés de Diên Bien Phû où sa silhouette trapue lui valut le joli surnom d’Eléphant Joyeux ! Vingt-cinq versions différentes furent construites, mais les forces aériennes françaises n’en utilisèrent que trois, principalement pour des problèmes de disponibilité. Le Sikorsky S-55, équivalent du H-19Ade l’US Air Force. II fut mis en service en Indochine dès 1954, année où il équipa les 1er et 2e CHSE (Compagnie d’hélicoptéres sanitaires d’évacuation) des formations d’hélicoptères de l’Armée de Terre en Indochine (GFHATI) Il permettait grâce au volume intérieur dse sa soute, l’évacuation de six blessés couchés, pour les nombreuses EVASAN. Equipé d’un moteur Pratt & Whitney R-1 340-40, 9 cylindres en étoile d’une puissance de 600 ch, le S-55 offrait une charge utile de 600 kg pour un poids total de 3 265 kg et croisait à une vitesse de 150 km/h.
Le Westland S-55.
Dans la même période, en métropole et en Afrique du Nord, volait un WS-55, une version construite sous licence par la firme anglaise Westland. Rien ne le différenciait extérieurement de son homologue américain. En revanche, construit selon les spécifications anglaises, le poids à vide du WS-55 était supérieur de 100 kg, ce qui diminuait d’autant la charge utile ! Au sein du Groupe d’Hélicoptères n° 1 de Satory et de l’EA-ALAT de Sidi-Bel-Abbès, les WS-55 servirent d’appareils école pour la certification des équipages sur hélicoptères moyens. Un petit nombre connut une activité un peu plus opérationnelle au sein du GH 2, du GALAT 7, devenu par la suite 1er GALAT, du GALAT 2, du GALDIV3 et du GALDIV1. Le parc de WS-55 de l’ALAT atteignit un total de 42 appareils et son extinction eu lieu fin 1965.
Le Sikorsky H-19D3
II s’agissait d’une version améliorée du S-55, avec un moteur Wright R-1300-3 de 7 cylindres en étoile délivrant 800 chevaux. Le H-19 D3 pouvait décoller avec une charge utile supérieure de 150 kg. Cela représentait la possibilité d’embarquer deux hommes de plus. Ce gain appréciable arrivait à point, au moment même où les pauvres vieux S-55 « s’époumonaient » à enlever deux hommes armés, au lieu des huit commandos prévus dans le manuel d’équipage. La chaleur ambiante et l’altitude élevée de certaines régions de l’Algérie diminuaient considérablement le rendement des moteurs à piston. Lors de l’arrivée des Vertol H-21B/C Bananes au GH 2 en 1956, offrant une capacité d’emport accrue, les Sikorsky furent alors relégués aux missions de support logistique, de transport d’autorités et aux EVASAN.
Les détachements de Sikorsky à Télergma, Bône, Geryville, El Milia et Philippe-ville, assuraient les missions SAR et SATER. Au 24 février 1958, les Sikorsky avaient évacué 2 625 blessés et transporté 40 603 commandos. Un bien beau palmarès. Dès février 1956, le colonel Bigeard, va définir, avec le commandant Sagot de l’A-mée de l’Air, le concept d’héliportage d’assaut. Deux phrases de Bigeard illustrent sa maîtrise du sujet :  » On n’emploiera jamais aussi bien l’hélicoptère que si l’on sait s’en passer… » ;  » ..II conve-nait] de ne pas gaspiller un moyen coûteux, relativement fragile, et, en conséquence, de ne le confier qu’à une troupe de valeur ». Le binôme hélicoptère-troupes d’élite était né. Dorénavant, la guerre d’Algérie allait changer de visage.
L’effet de surprise et la puissance de feu pallient la vulnérabilité du H-19 au contact des tirs d’armes légères depuis le sol. Les colonels Crespin (ALAT) et Brunet (Air) s’imposèrent comme les deux pionniers, en France, de l’hélicoptère armé.
Brunet, de son propre chef, avait fait monter un canon de 75 mm sans recul sur un H-19 inutilisable de l’escadrille d’hélicoptères moyens 2/57. L’essai ne fut pas probant. Monté parallèlement à l’axe de l’appareil, le canon enflamma l’arrière de l’engin au départ du coup. Un autre H-19 sera doté d’un 57 mm sans recul tirant dans l’axe, ainsi que d’une mitrailleuse de 12,7 mm et de deux 7,62 mm de sabord, mais la puissance relativement faible du H-19 obligea à abandonner ce concept. Il fut remplacé par les H-34 (S-58) « Mammouth » qui deviendront les premiers hélicoptères armés réellement efficace.
Jacques.Moulin.
Caractéristiques
Equipage: 2 (pilote, copilote) ; : Capacité: 2 hommes ou 8 combattants équipes Longueur: 19,1 m Diamètre du rotor :16,16 m Hauteur: 4,07 m Poids à vide: 2 177 kg Poids en charge :3 266 kg Poids max au décollage ; 3587 kg. ». Performance Représentation Vitesse maximale : 163km/h ; Rayon d’action : 652km Plafond pratique : 3 200m ; Taux de montée: 213m/mm –

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *