CESSNA L-19/ 061 Bird Dog

 

 

 

Le Cessna L-19 « Bird Dog » est certainement l’appareil construit pour l’armée américaine dont la silhouette ressemble le plus aux avions que nous voyons couramment dans les aéro-clubs.
L’origine du U9:
Vers la fin des années 40, l’US Army avait besoin d’un nouveau type d’avion léger d’observation et de liaison pour remplacer les « Piper Cub » utilisés durant la Seconde Guerre mondiale qui devenaient obsoletes par leur trop grande simplicité. L’armée américaine émit un cahier des charges pour obtenir un avion deux places – observateur et pilote – construit entierement en métal, et le soumit aux constructeurs d’avions légers aux USA
Le modele 305A de Cessna a été choisi par l’armée américaine. Ses caractéristiques dépassaient non seulement le cahier des charges mais également les caractéristiques de ses concurrents.
Un premier contrat pour 418 appareils fut octroyé a Cessna le 29 mai 1950. Motorisé par un moteur continental de HPO-470-11 de 213CV, le 305A était un avion aile haute, monoplan léger basé sur le modele 170. (Toujours fabriqué actuellement en version 172). la désignation L-19A et les livraisons a l’armée américaine ont commencé en décembre 1950.
Le nom plus commun de l’avion, « Bird Dog », a été choisi par le Général Mark Clark apres un concours organisé avec les ouvriers de Cessna.
Le 25 juin 1950, la guerre de Corée fut déclarée et le « Bird Dog » commenca sa carriere operationnelle. « Bird Dog » recu le surnom de « jeep ailée », en raison de la multitude de charges qui lui ont été assignées.
Il fut utilisé non seulement pour les roles d’observateur au service de l’artillerie, mais également pour des missions diverses telles que l’évacuation des blessés, la communication, etc.
A la fin 1954, 2 486 « Bird Dog » furent livrés et 60 ont été livrés aux Corps des Marines, désignés comme OE-1 une version d’entrainement fut développée en 1953, sous la référence L-19A-IT. Cette version pouvait occulter la vision extérieure du pilote et l’instructeur placé a l’arriere possédait des doubles commandes.
Les L-19 dans l’Aviation Légere de l’Armée de Terre (ALAT)
Déja, avant la Seconde Guerre mondiale, les artilleurs faisaient régler leurs tirs par des observateurs transportés a bord de ballons ou d’avions
Des essais avaient été réalisés a la fin des années 30 avec des autogires. Et souvent lors de la bataille de la libération de l’Europe, ou plus tard en Indochine les avions d’observation de ce type étaient pilotés par des personnels de l’Armée de l’Air.
Petit a petit, la nécessité de disposer d’avions sans avoir a faire des demandes par la voie interarmée a conduit l’Armée de Terre a former ses propres pilotes, puis a étendre le recrutement des observateurs a toutes les armes, de l’infanterie a la cavalerie.
En plus de ses missions d’aide a l’artillerie, pendant la Guerre d’Algérie, l’observation aérienne s’est vite révélée comme indispensable pour renseigner les troupes au sol sur la position de l’ennemi.
Face au développement de l’insurrection et compte tenu de l’immensité du territoire a couvrir, des pelotons d’avions ont été créé et implantés dans tous les secteurs.
Doté d’un moteur Continenlal de 230 ch, le L-19 était l’un des plus puissants avions d’observation de l’ALAT durant la guerre d’Algérie. Son autonomie était de 8 heures, sa vitesse de croisiere de 170 km/h. et sa vitesse maximum de 220 km/h.
Le commandement ayant prévu une guerre courte et dure en Algérie, avait acheté le maxi-pieces détachées. Le potentiel du moteur du Cessna, tel qu’il était fixé par le constructeur, était de 500 heures, apres quoi il était démonté, expédié en France pour une révision générale et remplacé.
La guerre se révélant dure et longue et apres moult réflexions et consultations, le potentiel a été porté a 600 heures (+ 20o), puis 900 heures (+80). et enfin 1 000 heures (+100}, sans probleme particulier.
Petit a petit, les Cessna sont devenus des composantes indispensables de la lutte antiguérilla. Ces avions qui pouvaient rester longtemps en l’air sur-veillaient toutes les zones.
Leurs observateurs examinerent tous les djebels, les routes, les lieux d’embuscades possibles et plus largement, partout où le combat risquait de se déclencher. évoluant souvent a faible altitude a la recherche du moindre indice, ils étaient a la merci des mitrailleuses ou fusils ennemis aux aguets- Pour marquer les objectifs a traiter par l’aviation d’assaut, les Piper étaient équipés de fusées fumigenes montées sous les ailes. Pour les placer au plus pres de la cible, ils n’hésitaient pas a piquer, larguant leur fumigene pres des positions des rebelles. Leur courage et leur audace ont parfois forcé l’admiration des autres pilotes et notament ceux de l’Armée de l’Air. Plusieurs équipages ont été blessés ou ont payé de leur vie leur engagement dans cette guerre ou l’ALAT a définitivement conquis ses lettres de noblesse.
Les Francais ne furent pas les derniers a utiliser les L-19. En effet, la guerre du Viet-nam vit le « Bird Dog » utilisé dans un nouveau type de mission, celle de FAC (Forward Air Controll ou « Controleur Aérien Avancé ».
L’US Air Force acquit beaucoup de 0-1A (pendant la guerre du Viet-nam) qui furent modifiés pour le role de FAC par l’addition de points d’attaches en dessous des ailes, d’une radio de VHF et (dans le cas du TO-1DI et de la suppression des commandes arriere.
Les « Bird Dog » modifiés de l’US Air Force ont recu de nouvelles désignations, le TO-1D devenant 0-1F et I’0-1A devenant I’O-IG.
Jacques Moulin
Le nombre total d’appareils (des diverses versions militaires)construits au USA s’éleve a 3 431.

Caractéristiques
Moteur : Continental 0-470-11 flat-six moteur a pistons de 213 ch – Poids Max décollage : 1 089 kg- Envergure: 10,97m – Longueur : 7.95 m – Hauteur : 2,22 m – Performance :Vitesse maximale : 209 km/h – Autonomie : 853 km Plafond pratique : 6 200 m

 

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