DH Vampire ou SE 535 Mistral

 

 

 

A la Libération l’aviation française n’avait pas grand-chose à proposer comme avion à réaction, peu de projets et surtout pas de moteurs.Les constructeurs (presque tous nationalisés) travaillaient d’arrache-pied pour mettre au point moteurs et appareils, mais cela ne portera ses fruits que quelques années plus tard, En attendant il fallait équiper l’aviation française d’appareils importés, ou construits sous licence.
Les premiers avions furent les Gloster Météor que nous étudierons plus tard, et qui furent en Algérie utilisés comme chasseurs de nuit.
Mais les premiers chasseurs livrés en série à la France furent les Vampire DH 100 Vampire, et ce sera le premier « Jet » à équiper notre aviation militaire en grande quantité.
Ce chasseur au fuselage bi-empennages, était un chasseur monoplace construit en grande partie en bois, par la grande firme Britannique De Havilland. Cet appareil donna rapidement entière satisfaction. Malgré sa vitesse relativement faible, il fut une transition utile pour l’aviation française.
De nombreuses variantes furent réalisées et plusieurs furent utilisées par la France. Les livraisons se firent entre 1948 et 1950, puis par la suite la SNCASE construisit ces appareils sous licence sous le nom de SE 535 Mistral.
La dernière tranche de constructions de ces « Mistral » ne fut terminée que fin 1953. Ce sont 251 appareils qui furent construit en France et presque 200 Vampires furent livrés à la France par l’Angleterre. Ces appareils étaient tous équipés de deux types de moteurs. A l’origine de Havilland « Goblin », puis Rolls-Royce « Nene ». En 1954, le début de la guerre d’Algérie, l’avion était déjà en période de remplacement par ses successeurs et son travail principal était l’attaque au sol. Les principales unités équipées de Mistral à avoir été utilisées en Algérie étaient la 4°, 6′, 7° et 8″ escadres, qui furent les dernières à voler sur des avions jusqu’à mi 1960 et le début 1961. Les bases qui en furent équipées étaient Oran-La Sénia, Colomb-Béchar, Boufarik, Alger, Maison Blanche, et Telergma.
Armement : L’armement fixe comprend 4 canons Hispàno de 20 mm (cadence de tir 650/70C coups/ minute) logés sous le plancher de l’habitacle et alimentés par bandes de 150 cartouches par arme. Ces cartouches sont contenues dans 4 boîtes à munitions logées dans deux coffres derrière la cabine. Le réarmement s’effectue à la main et au sol uniquement. Le déclenchement du tir est électrique et commandé par un bouton situé sur le manche. La sortie de la roulette de nez coupe automatiquement le circuit de mise à feu.
Sur les Vampires et les premiers Mistral, le pilote pouvait utiliser ses armes par paires ou toutes ensemble. Avec la modification du manche, cette possibilité a disparu. Divers points d’accrochage ont été prévus : Sous les ailes, à l’intérieur du train, pour : quatre lance-roquettes (sur Mistral : Matra modèle FB Mk VIII type 15), permettant l’emport par paires de 8 roquettes Air/Sol n°2 à obus explosif ou charge creuse, ou bien de 8 roquettes anglaises de 3 pouces de 60 Ibs. Sous les ailes, à l’extérieur du train, pour : deux réservoirs largables de 454 litres chacun. Ou bien deux bombes d’un poids maximum de 450 kg chacune. (Sur Mistral, lance-bombes EM/EF Mk1). Bombes remplacées parfois par des « Bidons spéciaux ». En outre, deux lance-roquettes M.48 pouvaient être montés à l’emplacement des réservoirs largables, portant le nombre total de roquettes à 16. Mais il semble que ce dernier montage ne fut que très rarement ou pas du tout utilisé en escadre. Les roquettes pouvaient être tirées par salves ou par paires.
Jacques Moulin
Ces renseignements sont extraits du très bon ouvrage de Claude Petit et Patrick Vinot-Préfontaine publié aux éditions du Trait d’Union en 1980 et actuellement introuvable.
 

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